Projet IV - Séquence 1 3AS
ProjeIV : Rédiger une nouvelle fantastique.
Séquence : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste.
Séance 1: Evaluation diagnostique.
Support : L'imaginaire de l'apprenant.
Mise en ambiance :
Des événements étranges se produisent quelques fois et mettent la vie d'une personne sens dessus dessous.
Maison hantée, personnes agressées par des esprits malins, dédoublement de la personnalité, sentiment du déjà-vu (déjà-vécu)...
Activité : Compréhension de l'écrit.
Support : Le Nez ( extrait ) p.169, 170
N. Gogol, Le nez (1835)
Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s'est produit à Saint-Pé- tersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch, demeurant avenue Voznéssenki (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de plus que la tête d'un monsieur au visage barbouillé de savon et l'inscrip- tion : Ici on pratique aussi la saignée), le coiffeur Ivan Iakovlévitch s'éveilla d'assez bonne humeur et sentit l'odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four.
-Aujourd'hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch ; je mangerai plutôt du pain chaud et de l'oignon (Ivan Iakovlé- vitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu'il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n'ad- mettait pas ces fantaisies).
« Il n'a qu'à manger du pain, l'imbécile ! songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ».
Et elle lança un pain sur la table.
Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit pardes- sus sa chemise et s'étant installé à table, il éplucha deux oignons, les saupou- dra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain. L'ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt :
« C'est dur, se dit-il ; qu'est-ce que cela pourrait bien être ? »
Il plongea ses doigts dans la mie et en retira....un nez ! Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l'objet : oui, c'était bien un nez. Etde plus, un nez qu'il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage d'Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n'était rien auprès de la colère qui s'empara de son épouse.
- Où as-tu coupé ce nez, animal ? s'écria-t-elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J'ai déjà entendu trois clients
se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur arracher.
Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n'était autre que le nez de l'assesseur de collège Kovaliov qu'il rasait chaque mercredi et chaque dimanche.
N.Gogol, le Nez (1835),
trd. Française, Ed. Flammarion, coll. « GF Junior », 1995.
Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique clos par une simple bande gommée, portant leur adresse en capitales écrites à
R. Matheson
Séquence : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste.
Séance 1: Evaluation diagnostique.
Support : L'imaginaire de l'apprenant.
Objectif:
1. Provoquer l'imaginaire de l'apprenant pour l'amener à rêver.
1. Provoquer l'imaginaire de l'apprenant pour l'amener à rêver.
Mise en ambiance :
Des événements étranges se produisent quelques fois et mettent la vie d'une personne sens dessus dessous.
Maison hantée, personnes agressées par des esprits malins, dédoublement de la personnalité, sentiment du déjà-vu (déjà-vécu)...
- Amorce d'une discussion avec les élèves.
- Evocation d'événements étranges survenus.
Sujet de production écrite :
Par une nuit d'hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de renter chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d'horreur.
Le lendemain, vous avez relaté votre mésaventure à deux amis qui vous en ont donné deux explications différentes.
Racontez cela en une vingtaine de lignes.
Par une nuit d'hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de renter chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d'horreur.
Le lendemain, vous avez relaté votre mésaventure à deux amis qui vous en ont donné deux explications différentes.
Racontez cela en une vingtaine de lignes.
Activité : Compréhension de l'écrit.
Support : Le Nez ( extrait ) p.169, 170
N. Gogol, Le nez (1835)
Ce texte présente la situation initiale de la nouvelle intitulée Le Nez. Il illustre une caractéristique du récit fantastique .
Le Nez.
Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s'est produit à Saint-Pé- tersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch, demeurant avenue Voznéssenki (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de plus que la tête d'un monsieur au visage barbouillé de savon et l'inscrip- tion : Ici on pratique aussi la saignée), le coiffeur Ivan Iakovlévitch s'éveilla d'assez bonne humeur et sentit l'odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four.
-Aujourd'hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch ; je mangerai plutôt du pain chaud et de l'oignon (Ivan Iakovlé- vitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu'il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n'ad- mettait pas ces fantaisies).
« Il n'a qu'à manger du pain, l'imbécile ! songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ».
Et elle lança un pain sur la table.
Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit pardes- sus sa chemise et s'étant installé à table, il éplucha deux oignons, les saupou- dra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain. L'ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt :
« C'est dur, se dit-il ; qu'est-ce que cela pourrait bien être ? »
Il plongea ses doigts dans la mie et en retira....un nez ! Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l'objet : oui, c'était bien un nez. Etde plus, un nez qu'il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage d'Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n'était rien auprès de la colère qui s'empara de son épouse.
- Où as-tu coupé ce nez, animal ? s'écria-t-elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J'ai déjà entendu trois clients
se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur arracher.
Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n'était autre que le nez de l'assesseur de collège Kovaliov qu'il rasait chaque mercredi et chaque dimanche.
N.Gogol, le Nez (1835),
trd. Française, Ed. Flammarion, coll. « GF Junior », 1995.
Objectifs :
1. En répondant à des questions contraignantes, les apprenants seront capables de repérer dans une nouvelle fantastique le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en sont faites (rationnelles ou surnaturelles).
2. Ils seront capables aussi de découvrir l'intervention du narrateur dans le récit.
1. En répondant à des questions contraignantes, les apprenants seront capables de repérer dans une nouvelle fantastique le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en sont faites (rationnelles ou surnaturelles).
2. Ils seront capables aussi de découvrir l'intervention du narrateur dans le récit.
Questions posées | Réponses souhaitées |
Exploitation de l'image du texte :
Comment se présente le texte ? Quelles informations sont données dans l'exergue ? Le titre : Le Nez
Signes de ponctuation ?
|
Situation initiale d'une nouvelle fantastique.
Déterminant défini. (Il ne s'agit pas de n'importe quel nez)
Tirets, guillemets ( présence de discours)
|
Exploitation du texte :
Lecture de la première phrase du texte. Faire découvrir : Au départ : indication temporelle. A la fin : un lieu Pourquoi ? Que s'est-il passé le 25 mars à Saint Pétersbourg ? Que signifie « étrange » ?
Qui prend en charge de raconter cet événement .
Lecture du passage1 :
Combien de personnages apparaissent ? Qui est cité en premier ? Relevez du texte des mots ou expressions qui renvoient à la condition sociale d'Ivan Iakovlevitch. A quel moment de la journée sommes-nous ? Quels temps sont employés dans le premier paragraphe? Lecture du passage 2 : Qui parle ? Que dit-il ? Faire observer le passage entre parenthèses : c'est le discours de qui ?
La dame répond-elle vraiment ?
Expliquer « songea » Que fit-elle alors ? Relevez le passage qui montre qu'Ivan s'apprête à manger. Jusque là, y a-t-il quelque chose d'étrange dans le récit ? Lecture de la suite du texte : Que découvrit Ivan Iakovlévitch dans son pain ? Relevé des expressions qui renvoient à cela. Relevé des mots et expressions qui soulignent les sentiments ressentis par Ivan, alors. Et sa femme que ressentit-elle ? Comment l'épouse du barbier explique-t-elle ce qui arrive ?
Extension :
Partagez-vous la certitude de Madame Ivan Iakovlévitch sur ce qui arrive ? |
Mise en place d'un cadre réaliste
Un événement étrange ...
Synonymes : bizarre, curieux, inhabituel, insolite...
Un narrateur omniscient.
Deux : Ivan et son épouse.
Barbier, coiffeur, une enseigne avec une inscription.
Le matin (s'éveilla)
Commentaire du narrateur : (Ivan ...se serait volontiers régalé de café et de pain chaud mais il savait qu'il était inutile de demander deux choses...)
pensa ...
Non, tout est normal, banal, ordinaire
Une masse blanchâtre, la chose... un nez ! Etonnement, les bras lui en tombèrent, la terreur se peignit sur son visage.
La colère.
De façon très rationnelle. Elle impute cela à la bêtise « animal » et à la débauche « ivrogne » de son mari. |
Activité : Lecture de textes longs.
Support : Le jeu du bouton
Objectifs :
1. Les apprenants seront sollicités à lire des textes longs (nouvelles fantastiques).
2. Ils seront capables d'y retrouver les caractéristiques principales du genre tout en jouissant du plaisir de lire.
Support : Le jeu du bouton
Objectifs :
1. Les apprenants seront sollicités à lire des textes longs (nouvelles fantastiques).
2. Ils seront capables d'y retrouver les caractéristiques principales du genre tout en jouissant du plaisir de lire.
Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique clos par une simple bande gommée, portant leur adresse en capitales écrites à
la main : Mr. et Mrs. Arthur Lewis, 217E 37e Rue, New York. Norma le ramassa, tourna la clé dans la serrure et entra. La nuit tombait.
Quand elle eut mis les côtelettes d'agneau à rôtir, elle se confectionna un martini vodka et s'assit pour défaire le paquet.
Elle y trouva une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande. Ce bouton était protégé par un petit dôme de verre. Norma
Quand elle eut mis les côtelettes d'agneau à rôtir, elle se confectionna un martini vodka et s'assit pour défaire le paquet.
Elle y trouva une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande. Ce bouton était protégé par un petit dôme de verre. Norma
essaya de l'ôter, mais il était solidement rivé. Elle renversa la boite et vit une feuille de papier pliée, collée avec du scotch sur le fond de la
caissette. Elle lut ceci : Mr. Steward se présentera chez vous ce soir à vingt heures.
Norma plaça la boîte à côté d'elle sur le sofa. Elle savoura son martini et relut en souriant la phrase dactylographiée.
Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade.
A huit heures précises, le timbre de la porte retentit. «J'y vais », déclara Norma. Arthur était installé avec un livre dans la salle de séjour.
Un homme de petite taille se tenait sur le seuil. Il ôta son chapeau. «Mrs. Lewis? » s'enquit-il poliment.
- C'est moi.
- Je suis Mr. Steward.
- Ah ! bien. Norma réprima un sourire. Le classique représentant, elle en était maintenant certaine.
- Puis-je rentrer ?
- J'ai pas mal à faire, s'excusa Norma. Mais je vais vous rendre votre joujou. Elle amorça une volte-face.
- Ne voulez-vous pas savoir de quoi il s'agit ?
Norma s'arrêta. Le ton de Mr. Steward avait été plutôt sec.
- Je ne pense pas que ça nous intéresse, dit-elle.
- Je pourrais cependant vous prouver sa valeur.
- En bons dollars ? riposta Norma.
Mr. Steward hocha la tête.
- En bons dollars, certes.
Norma fronça les sourcils. L'attitude du visiteur ne lui plaisait guère. « Qu'essayez-vous de vendre ? » demanda-t-elle.
- Absolument rien, madame.
Arthur sortit de la salle de séjour. «Une difficulté ? »
Mr. Steward se présenta.
- Ah ! oui, le... Arthur eut un geste en direction du living. Il souriait. Alors, de quel genre de truc s'agit-il ?
- Ce ne sera pas long à expliquer, dit Mr. Steward. Puis-je entrer ?
- Si c'est pour vendre quelque chose...
Mr. Steward fit non de la tête. «Je ne vends rien. »
Arthur regarda sa femme. «A toi de décider », dit-elle.
Il hésita, puis «Après tout, pourquoi pas ? »
Ils entrèrent dans la salle de séjour et Mr. Steward prit place sur la chaise de Norma. Il fouilla dans une de ses poches et présenta une
Norma plaça la boîte à côté d'elle sur le sofa. Elle savoura son martini et relut en souriant la phrase dactylographiée.
Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade.
A huit heures précises, le timbre de la porte retentit. «J'y vais », déclara Norma. Arthur était installé avec un livre dans la salle de séjour.
Un homme de petite taille se tenait sur le seuil. Il ôta son chapeau. «Mrs. Lewis? » s'enquit-il poliment.
- C'est moi.
- Je suis Mr. Steward.
- Ah ! bien. Norma réprima un sourire. Le classique représentant, elle en était maintenant certaine.
- Puis-je rentrer ?
- J'ai pas mal à faire, s'excusa Norma. Mais je vais vous rendre votre joujou. Elle amorça une volte-face.
- Ne voulez-vous pas savoir de quoi il s'agit ?
Norma s'arrêta. Le ton de Mr. Steward avait été plutôt sec.
- Je ne pense pas que ça nous intéresse, dit-elle.
- Je pourrais cependant vous prouver sa valeur.
- En bons dollars ? riposta Norma.
Mr. Steward hocha la tête.
- En bons dollars, certes.
Norma fronça les sourcils. L'attitude du visiteur ne lui plaisait guère. « Qu'essayez-vous de vendre ? » demanda-t-elle.
- Absolument rien, madame.
Arthur sortit de la salle de séjour. «Une difficulté ? »
Mr. Steward se présenta.
- Ah ! oui, le... Arthur eut un geste en direction du living. Il souriait. Alors, de quel genre de truc s'agit-il ?
- Ce ne sera pas long à expliquer, dit Mr. Steward. Puis-je entrer ?
- Si c'est pour vendre quelque chose...
Mr. Steward fit non de la tête. «Je ne vends rien. »
Arthur regarda sa femme. «A toi de décider », dit-elle.
Il hésita, puis «Après tout, pourquoi pas ? »
Ils entrèrent dans la salle de séjour et Mr. Steward prit place sur la chaise de Norma. Il fouilla dans une de ses poches et présenta une
enveloppe cachetée. «Il y a là une clé permettant d'ouvrir le dôme qui protège le bouton», expliqua-t-il. Il posa l'enveloppe à côté de la chaise.
«Ce bouton est relié à notre bureau. »
- Dans quel but? demanda Arthur.
- Si vous appuyez sur le bouton, quelque part dans le monde, en Amérique ou ailleurs, un être humain que vous ne connaissez pas mourra.
- Dans quel but? demanda Arthur.
- Si vous appuyez sur le bouton, quelque part dans le monde, en Amérique ou ailleurs, un être humain que vous ne connaissez pas mourra.
Moyennant quoi vous recevrez cinquante mille dollars.
Norma regarda le petit homme avec des yeux écarquillés. Il souriait toujours. - Où voulez-vous en venir ? exhala Arthur.
Mr. Steward parut stupéfait.
«Mais je viens de vous le dire. » susurra-t-il.
- Si c'est une blague, elle n'est pas de très bon goût.
- Absolument pas. Notre offre est on ne peut plus sérieuse.
- Mais ça n'a pas de sens ! insista Arthur. Vous voudriez nous faire croire...
- Et d'abord, quelle maison représentez-vous ? intervint Norma.
Mr. Steward montra quelque embarras. «C'est ce que je regrette de ne pouvoir vous dire », s'excusa-t-il. «Néanmoins, je vous garantis que
Norma regarda le petit homme avec des yeux écarquillés. Il souriait toujours. - Où voulez-vous en venir ? exhala Arthur.
Mr. Steward parut stupéfait.
«Mais je viens de vous le dire. » susurra-t-il.
- Si c'est une blague, elle n'est pas de très bon goût.
- Absolument pas. Notre offre est on ne peut plus sérieuse.
- Mais ça n'a pas de sens ! insista Arthur. Vous voudriez nous faire croire...
- Et d'abord, quelle maison représentez-vous ? intervint Norma.
Mr. Steward montra quelque embarras. «C'est ce que je regrette de ne pouvoir vous dire », s'excusa-t-il. «Néanmoins, je vous garantis que
notre organisation est d'importance mondiale.
- Je pense que vous feriez mieux de vider les lieux, signifia Arthur en se levant.
Mr. Steward l'imita. «Comme il vous plaira. »
- Et de reprendre votre truc à bouton.
- Êtes-vous certain de ne pas préférer y réfléchir un jour ou deux ? »
Arthur prit la boîte et l'enveloppe et les fourra de force entre les mains du visiteur. Puis il traversa le couloir et ouvrit la porte.
- Je vous laisse ma carte, déclara Mr. Steward. Il déposa le bristol sur le guéridon à côté de la porte.
Quand il fut sorti, Arthur déchira la carte en deux et jeta les morceaux sur le petit meuble. «Bon Dieu ! » proféra-t-il.
Norma était restée assise dans le living.
«De quel genre de truc s'agissait-il en réalité, à ton avis ?
- C'est bien le cadet de mes soucis ! grommela-t-il.
Elle essaya de sourire, mais sans succès.
«Cela ne t'inspire aucune curiosité ? »
Il secoua la tête. « Aucune. » Une fois qu'Arthur eut repris son livre, Norma alla finir la vaisselle.
- Je pense que vous feriez mieux de vider les lieux, signifia Arthur en se levant.
Mr. Steward l'imita. «Comme il vous plaira. »
- Et de reprendre votre truc à bouton.
- Êtes-vous certain de ne pas préférer y réfléchir un jour ou deux ? »
Arthur prit la boîte et l'enveloppe et les fourra de force entre les mains du visiteur. Puis il traversa le couloir et ouvrit la porte.
- Je vous laisse ma carte, déclara Mr. Steward. Il déposa le bristol sur le guéridon à côté de la porte.
Quand il fut sorti, Arthur déchira la carte en deux et jeta les morceaux sur le petit meuble. «Bon Dieu ! » proféra-t-il.
Norma était restée assise dans le living.
«De quel genre de truc s'agissait-il en réalité, à ton avis ?
- C'est bien le cadet de mes soucis ! grommela-t-il.
Elle essaya de sourire, mais sans succès.
«Cela ne t'inspire aucune curiosité ? »
Il secoua la tête. « Aucune. » Une fois qu'Arthur eut repris son livre, Norma alla finir la vaisselle.
R. Matheson
Interventions de l'enseignant | Réponses souhaitées |
Exploitation du texte :
Lecture oralisée du premier passage : les apprenants seront sollicités à lire.
« Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique ... Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade. » Correction de la lecture. Faire découvrir : personnage, cadre de vie, objet... (corrélation avec le titre) Lecture oralisée de la suite du texte Correction de la lecture.
Faire découvrir les autres personnages.
Lequel des deux personnages vous semble « insolite » ? Pourquoi ?
Faire relever vers la fin du passage un mot en relation avec « l'étrange »
Extension :
1. Quelle réflexion vous inspire le nom de la femme d'Arthur ? 2. En quoi la proposition de Mr. Steward vous semble-t-elle bizarre ? Vous relèverez un passage du texte pour justifier votre réponse. |
Norma chez elle (cuisine), le soir
L'objet : « une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande »
Personnages : Arthur et Mr. Steward.
Mr. Steward: représentant d'une firme « bizarre » (Mr. Steward ne peut pas en parler. »
Mr. Steward fit non de la tête. «Je ne vends rien. »
«Cela ne t'inspire aucune curiosité ? »
- Si vous appuyez sur le bouton, quelque part dans le monde, en Amérique ou ailleurs, un être humain que vous ne connaissez pas mourra. Moyennant quoi vous recevrez cinquante mille dollars. |
Activités de langue.
Support : Le Nez, p.169, 170
Support : Le Nez, p.169, 170
Distribution des temps dans le récit. (page 169)
Le passé composé | Le passé simple | L' imparfait | Le plus que parfait | Temps mis pour les discours |
- un événement s'est produit |
- Le coiffeur Ivan ... s'éveilla... et sentit l'odeur du pain ...
- il vit ...
- songea la dame
- Et elle lança un pain ... Ivan enfila son habit... iléplucha ... les saupoudra de sel ...prit son couteau et se miten devoir de couper le pain. - ... il aperçut une masse ... ilpiqua la chose ... puis la tâtadu doigt - il plongea ses doigts dans la mie et en retira un nez - les bras lui en tombèrent. Ilse frotta les yeux et palpal'objet
- la terreur se peignit sur le visage d'Ivan
- la colère qui s'empara de son épouse |
- ...et quiappréciait le café retiraitdes pains du four
- c'était bien un nez, un nez qu'il luisemblaitconnaître.
|
I. Commentaires du narrateur :
- le souvenir de son nom est perdu
- son enseigne ne porte ... Ici on pratique ... -Ivan se serait volontiers régalé ... mais il savait qu'il était inutile de demander...Prascovia n'admettait pas ...
II. Discours des personnages :
- Aujourd'hui, je ne prendrai pas de café. - je mangerai du pain ... - il n'a qu'à manger du pain. - il me restera plus de café - c'est dur, se dit-il ... qu'est-ce que cela pourrait bien être ? |
Résultat :
1- Le passé simple est employé 20 fois.
2- L'imparfait est employé 7 + 3 = 10 fois.
3- Le passé composé est employé 2 fois.
4- Le plus que parfait est employé 1 fois.
1- Le passé simple est employé 20 fois.
2- L'imparfait est employé 7 + 3 = 10 fois.
3- Le passé composé est employé 2 fois.
4- Le plus que parfait est employé 1 fois.
Les temps dominants sont :
1. le passé simple
2. l'imparfait
1. le passé simple
2. l'imparfait
Mettez les verbes entre parenthèses aux temps qui conviennent :
O'Brian (se mettre) sur son séant et (tendre) l'oreille. Il lui (sembler) avoir perçu un bruit bizarre qui venait de la chambre à côté. Elle (rester) pourtant fermée depuis la mort soudaine de son fils (un événement qui (secouer) toute la famille. Ce n'(être) peut-être rien. Le fruit de son imagination ?
Il (aller) se recoucher quand il (entendre) le même son mais qui (gagner) en intensité. On aurait dit le geignement d'un malade. Il (se lever) et (se diriger) vers la porte. Ses mains (trembler) au moment où il (introduire) la clé dans la serrure. Une peur irraisonnée (gagner) tout son être. Il (frissonner) et (se sentir) défaillir.
Il (aller) se recoucher quand il (entendre) le même son mais qui (gagner) en intensité. On aurait dit le geignement d'un malade. Il (se lever) et (se diriger) vers la porte. Ses mains (trembler) au moment où il (introduire) la clé dans la serrure. Une peur irraisonnée (gagner) tout son être. Il (frissonner) et (se sentir) défaillir.
Exercice écrit :
A quel temps sont conjugués les verbes du dernier paragraphe (manuel 3 AS - p.170) de cette nouvelle fantastique ? Pourquoi ?
Activités d'entraînement à l'écrit :
Lors d'un de mes moments de désespoir après la mort de mon mari, je (décider) d'aller au théâtre, avec l'espoir qu'une bonne pièce me remonterait le moral. J'(habiter) d*ans l'East Village et le théâtre se (trouver) dans la 32e rue. Je (décider) d'y aller à pied. Je (marcher) depuis cinq minutes quand ...
Edith S. Marks, Dans les rues de New York
1. Conjuguez les verbes mis entre parenthèses aux temps qui conviennent.
2. Relevez dans ce début de texte les éléments du cadre réaliste.
3. Imaginez à partir du texte lacunaire suivant un début de récit fantastique :
2. Relevez dans ce début de texte les éléments du cadre réaliste.
3. Imaginez à partir du texte lacunaire suivant un début de récit fantastique :
Lors de ............, après .........., je ............. J'habitais ................ Je ............... Je .......... quand ...........
« C'(être) à la fin d'une soirée intime, rue de Grenelle, dans un ancien hôtel, et chacun (avoir) une histoire, une histoire qu'il (affirmer) vraie.
Alors le vieux marquis de la Tour-Samuel, âgé de quatre-vingt-deux ans, (se lever) et (venir) s'appuyer à la cheminée. Il (dire) de sa voix un peu tremblante :
« Moi aussi, je (savoir) une chose étrange, tellement étrange qu'elle a été l'obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette histoire m'(arriver)
Alors le vieux marquis de la Tour-Samuel, âgé de quatre-vingt-deux ans, (se lever) et (venir) s'appuyer à la cheminée. Il (dire) de sa voix un peu tremblante :
« Moi aussi, je (savoir) une chose étrange, tellement étrange qu'elle a été l'obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette histoire m'(arriver)
Guy de Maupassant, Apparition
4. Mêmes consignes que pour l'exercice précédent.
Exemple de production attendue :
Lors de mon retour au village, il y a de cela deux ans jour pour jour ; juste après que nos voisins aient subitement déménagé, je me promenais le soir aux alentours de la nouvelle fabrique de jouets, avenue de la Liberté puis, pris de fatigue je décidai de revenir sur mes pas. Je saluai en passant un vieux vigile que des amis m'avaient présenté la veille et m'apprêtai à traverser quand je m'aperçus que .....